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mardi 18 janvier 2022

LES PIÈGES À ÉVITER PAR LA JEUNESSE AFRICAINE

 Il est clair qu'en Afrique la jeunesse de la population constitue un avantage pour les différents pays. Cependant nous avons recensé quelques difficultés qui rendent moins productive la jeunesse du continent.

✍️: Issouf SAGNON




QUELS SONT LES PIÈGES À ÉVITER PAR LA JEUNESSE AFRICAINE ?

En premier lieu il y a le piège de l'école.

En effet il faudra éviter de croire que l'école est un moyen sûr d'obtenir un emploi. D'autant plus que les pays sont incapables de créer des emplois proportionnellement au nombre de jeunes issus des systèmes scolaires. Parce qu'en réalité,et c'est connu de tous,ces systèmes sont en déphasage avec les réalités de l'emploi.

Mieux,il faudra cultiver l'esprit d'entrepreneuriat et ce sans complexe par rapport aux domaines d'activités les plus porteurs comme l'agriculture,la restauration ,les réseaux et communication et bien d'autres activités artisanales . De quoi conforter  dans sa position vis à vis de l'école le coach Simon Ouedraogo qui ne cesse d'encourager la formation et l'entrepreneuriat !

Le deuxième piège qui impacte déjà négativement sur la jeunesse dans nos pays est celui du suivisme!

Cela a l'air d'un détail inutile, mais cache plusieurs défauts sur les jeunes. Faire preuve de suivisme implique le plus souvent que l'on soit incapable d'apporter un jugement de valeur, que l'on soit dépourvu d'esprit critique et de presque tout prendre "argent comptant" comme analyse issue de telle ou telle personne à cause de sa renommée; comme point de vue issu de tel ou tel intellectuel à cause de son niveau ou de son origine; comme position issue de telle ou telle personnalité à cause d'une quelconque appartenance (politique , diaspora,etc)

Tout semble-t-il porter à croire qu'être jeune n'est pas suffisant pour avoir une argumentation juste et cohérente dans le débat public ? La réponse est non, puisque l'histoire nous enseigne sur des leaders charismatiques qui en dépit de leur jeunesse ont réussi à s'imposer à travers leurs opinions et leur leadership. Le capitaine Thomas Sankara est un exemple dans ce sens. Aujourd'hui encore de nombreux jeunes font leurs preuves dans divers domaines d'activités.

Tout semble t-il porter à croire que l'on a systématiquement raison selon l'âge (avancé),la renommée,le niveau intellectuel,etc? Là également la réponse est non puisqu'en Afrique depuis l'accession formelle aux indépendances ,les anciennes générations n'ont cessé d'accumuler des erreurs sur les plans politique et économique au sein de nos différents pays .

Par ailleurs l'élite dans son ensemble ne mène pas toujours un combat répondant aux aspirations des populations dont la marge de manœuvre est moindre en termes d'expression et de décisions . À tel point que certains intellectuels comme le Pr Laurent Bado, professeur de Droit à l'université Ouaga II à l'époque, pense que l'élite a trahi son peuple en Afrique et au Burkina Faso .

D'où la nécessité pour la jeunesse d'apprendre à se responsabiliser, à se faire confiance et à répondre beaucoup plus présent dans le débat public et dans les forums de développement. Pour cela il faudra s'instruire davantage,se cultiver davantage et avoir un degré très élevé d'engagement citoyen.

Le troisième piège qui n'a l'air de rien également,du moins dans son apparence est celui du populisme.

Le populisme est un excellent moyen de mobilisation selon les circonstances . Il est inhérent à une forte mobilisation des foules sans pour autant que les mobilisations autour d'une situation donnée puissent se fonder sur des critères ou des principes objectifs déterminés . Pour échapper à l'effet du populisme il faut être en mesure de se mettre au dessus de la mêlée afin de faire l'analyse de la situation donnée sur des bases juridiques,morales afin de cerner les notions de légalité et de légitimité.

 Ainsi il est impérieux de se servir des référentiels objectifs et solides pour apprécier un acte, un discours, une prise de position, peu importe l'auteur. L'acte ou l'opinion est-il conforme à la loi ? A la morale religieuse ? A la règle coutumière ? Au principe de vérité ? Sinon comment réussir une remise en cause objective en se servant tantôt du droit positif ou religieux, tantôt de la coutume ? Tel reste un défi pour la jeunesse, dans un continent en pleine métamorphose où toute sorte de manipulation reste la bienvenue pour parvenir à des fins personnelles ou corporatives.

La jeunesse africaine devrait alors éviter de tomber dans ce piège,de même que  dans ceux susmentionnés afin de mieux faire face aux autres défis que sont entre autres celui de l'emploi et de la mondialisation . 




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