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vendredi 31 décembre 2021

L'INFLUENCE DES RÉSEAUX SOCIAUX AU BURKINA FASO

 Depuis le printemps arabe des années 2011-2012 les réseaux sociaux sont devenus incontournables dans les différents pays africains. Et le Burkina Faso ne déroge pas à la règle. Ces réseaux ont une influence irréfutable sur la société burkinabè sur plusieurs plans notamment sur les plans social et politique.


DE L'INFLUENCE NÉGATIVE DES RÉSEAUX SOCIAUX AU BURKINA FASO:

Sur le plan social les réseaux sociaux ont clairement porté atteinte aux bonnes mœurs dans notre pays. Le respect et la dignité sont de moins en moins mis en avant dans l'expression de la liberté sur les réseaux.

La famille est également touchée par l'usage des réseaux sociaux. L'attention accordée entre membres d'une même famille a régressé.

Que dire de la foi et des croyances religieuses ? De nombreux fidèles finissent par manquer de respect à plusieurs principes religieux à travers l'usage déplacé des réseaux sociaux.


Sur le plan politique, l'influence néfaste des réseaux met en évidence l'expression abusive des libertés, chose qui ne facilite pas la tâche au sujet de l'exécution de plusieurs politiques publiques. Surtout lorsqu'il s'agit des questions sensibles touchant à la sécurité et à la sûreté de l'État.

Par ailleurs la bataille de la communication politique se complique lorsqu'il s'agit pour les autorités politiques de communiquer bien au bon moment dans la mesure où l'information circule très rapidement sur la toile. Cependant force est de reconnaître que les autorités politiques se cachent parfois derrière cet argument pour porter atteinte à la liberté d'expression et au droit à l'information. En témoigne la dernière coupure d'Internet constaté antérieurement dans notre pays, chose qui n'a pas forcément eu un impact positif sur la lutte contre le terrorisme.

Le constat est que quelque soit le domaine, l'opinion publique semble se résumée à la tendance dégagée sur les réseaux sociaux.

Cet aspect négatif des réseaux sociaux finit parfois par mettre en conflit des personnes privées entre elles ou avec des personnes publiques. Plusieurs cas de diffamation ont conduit des parties en justice ; plusieurs arrestations d'activistes ont eu lieu à raison ou à tord à cause des réseaux sociaux !


DE L'INFLUENCE POSITIVE DES RÉSEAUX SOCIAUX AU BURKINA FASO.

Sur le plan social les réseaux sociaux demeurent un véritable outil pédagogique lorsqu'ils sont exploités à bon escient. De l'école à la famille en passant par les religions, divers enseignements sont diffusés sur les réseaux sociaux par plusieurs catégories d'acteurs selon les domaines. Coachs, enseignants,analystes politiques ou économiques, hommes de Dieu,etc ,tous font recours aux réseaux sociaux.

Les corps socioprofessionnels s'organisent mieux à travers ces canaux de communication. D'ailleurs le télétravail s'est développé par le biais également des réseaux sociaux.

Au plan politique les réseaux sociaux peuvent aider à orienter l'action politique et à améliorer la gouvernance à travers ceux qui font des critiques constructives suivies de propositions de solutions. Les réseaux peuvent servir de baromètre, d'indicateurs au profit des gouvernants.

Notons que les conséquences aussi bien positives que négatives de l'usage des réseaux sociaux ne sont pas exhaustivement évoquées ici. En tout état de cause il appartient à l'ensemble des acteurs de faire preuve de vigilance et de responsabilité au moment d'exploiter ces canaux dont les plus utilisés dans notre pays restent Facebook, Whatsapp,Tik tok, Instagram, Twitter.

Voilà pourquoi les acteurs majeurs que sont l'État,les responsables religieux et les parents doivent initier des séances de sensibilisations dans leurs domaines respectifs pour un usage raisonnable des réseaux sociaux.

 Et nous pensons que mieux les stratégies et les actions seront en synergie, mieux l'impact de la sensibilisation sera positive sur la société burkinabè.


Issouf SAGNON.


jeudi 30 décembre 2021

LA BATAILLE DU RENSEIGNEMENT AU BURKINA FASO

 Parmi les nombreuses batailles à gagner dans un Burkina Faso empreint de la crise sécuritaire,il ya celle relative au renseignement.

C'est dans cette logique que l'État a adopté, à travers l'Assemblée Nationale,en sa séance du 1er Juin 2018 la Loi No 026-2018-AN  portant sur le renseignement.

Pour mieux gagner cette bataille la loi encadre certaines activités qui peuvent faire l'objet de contrôle notamment "les activités suspectes de nature à porter atteinte à la sûreté de l'État".

Ladite loi précise également le contenu de certaines notions telles que, entre autres,la notion"d'information"ou de "source".

L'article 4 de la loi précise que l'information est entendue comme"une donnée brute,la relation d'un fait ou une observation dont la véracité reste à établir."

Elle clarifie également la notion de source, entendue comme"un individu fournissant des informations ou des renseignements à un service de renseignement".

Par ailleurs la loi n'omet pas le cadre institutionnel du renseignement !

En effet il est créé selon l'article 24 la communauté burkinabè du renseignement (CBR), l'agence nationale du renseignement (ANR) et le conseil national du renseignement (CNR).

Après tout,quelles observations pouvons-nous faire sur la mise en œuvre du renseignement presque trois ans après l'adoption de la loi ?

En toute objectivité il est difficile de juger le travail des acteurs dont le secret et l'anonymat sont des principes. Néanmoins,au vue de l'aggravation de la situation sécuritaire il est clair que les insuffisances demeurent à tous les niveaux. Voilà pourquoi nos autorités politiques doivent mieux associer les populations aux services de renseignement. À ce titre, aucune information n'est à négliger ou à sous-estimer,au vue d'ailleurs des définitions données dans la loi sur les termes d'information et de source!

L'observation que nous pouvons faire sur le cadre institutionnel se rapporte au caractère autonome des institutions, notamment de l'Agence Nationale du Renseignement. Si cette autonomie apparaît comme un facteur permettant à l'agence de faire librement son travail, n'empêche que la loi précise qu'elle est sous "la coupe" de la présidence du Faso.

Sur le même aspect d'autonomie, l'article 40 de la loi précise même que l'ANR n'est pas sous le contrôle des structures de contrôle de l'État avant de mentionner que ladite loi s'exécute comme une loi d'État !


Issouf SAGNON.

mercredi 29 décembre 2021

QUEL ÉTAT D'ESPRIT FACE À LA SITUATION SÉCURITAIRE AU BURKINA FASO ?



 Depuis l'année 2016 le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire sans précédent. Par conséquent la société burkinabè est fortement perturbée dans ses composantes sociale et administrative.

Face à cette situation il est nécessaire de gagner la bataille psychologique, surtout que les terroristes parviennent à toucher la sensibilité des populations à travers la divulgation d'informations et de vidéos de leur sale besogne.

Pour cela il faudrait d'abord que les autorités soient rassurantes dans les prises de décisions et dans les stratégies de communication. Et la décision de délocalisation des établissements scolaires du Lorum et son annulation dans la foulée le 29 décembre n'est pas du genre à rassurer ; elle donne plutôt l'impression d'une panique à bord.

Par ailleurs l'opinion publique, surtout la population de la"République de Facebook" devra également être responsable dans le partage d'informations afin de minimiser la panique,surtout celle des populations des zones d'insécurité.

Aussi faut-il envisager un accompagnement psychologique au profit des déplacés internes,au profit des populations locales des zones touchées,au profit des rescapés d'attaques,etc.

Il faudra sans doute garder à l'esprit que nous n'avons qu'une seule Nation au-dessus de toutes nos sensibilités et donc être animés d'un esprit de solidarité et de collaboration dans cette lutte contre le terrorisme qui nous engage tous.

Issouf SAGNON.

Burkina Faso : Gouvernement resserré et train de vie de l'État.

 Lors du dernier remaniement ministériel au Burkina Faso nous avons pu constater une réduction du nombre de ministères. En effet une dizaine de ministres ont dû quitté le navire conduit par Lassina Zerbo.

La question que l'on se pose est de de savoir si la réduction du nombre de ministres est automatiquement synonyme de réduction du train de vie de l'État.

À cette question nous sommes tenté de répondre à l'affirmative ! Sauf que les dépenses publiques peuvent s'augmenter même avec un nombre restreint de ministres ! 

C'est le cas lorsque les dépenses de fonctionnement ne sont pas raisonnables au sein des ministères. Des cas fréquents et exagérés de surfacturation peuvent contrarier la réduction du train de vie de l'État indépendamment du nombre de ministères. 

Aussi des missions non essentielles pour le service quotidien sont une belle occasion d'augmenter les dépenses publiques. 

Que dire des situations de parrainage ou en rapport avec le désir de tel ou tel responsable de service de s'offrir des commodités extraordinaire dans le service,tel le cas d'achat de véhicule à coût de milliards !

Il ressort clairement que en dépit du nombre restreint de ministres, l'équipe gouvernementale ainsi que toute autre équipe de service public devront être beaucoup plus responsable dans la gestion des fonds publics afin que la réduction du train de vie de l'État soit effective.

Par ailleurs, avec cette réduction certains ministères ont été combinés, d'où la nécessité de travailler dur et de procéder parfois à la délégation ou au transfert de compétences pour une fluidité dans le traitement des dossiers du service public, surtout que l'administration publique burkinabè connait déjà une lenteur qui ne dit pas son nom!


Issouf SAGNON.


L'URBANISATION AU BURKINA FASO.

  L'urbanisation désigne bien évidemment l'augmentation du nombre de villes mais aussi de la population urbaine. Au Burkina Faso que...