Membres

dimanche 30 janvier 2022

NOMADISME POLITIQUE,ON EN PARLE TOUJOURS 🇧🇫

 S'il y a un phénomène qui impacte peu honorablement sur le domaine politique au Burkina Faso c'est bien la migration politique,le nomadisme politique entre différentes formations politiques.

L'animation de la vie politique est assurée essentiellement par les partis politiques en conformité avec la charte des partis politiques adoptée par la loi du 28 novembre 2001. 

Cette animation est également encadrée juridiquement par des dispositions de la constitution,du code électoral et parfois par la jurisprudence à travers les cours de juridictions notamment le conseil d'État.

Malgré cet arsenal juridique le milieu politique est loin de présenter un visage reluisant d'autant plus que les hommes qui l'animent sont loin de la perfection. Il y a une vingtaine d'années le Dr Arsène Bognessan Yé ne pensait certainement pas si bien le dire, lorsqu'il affirmait que la morale a foutu le camp. 

En effet il est fréquent de voir des militants de partis politiques fouler au pieds les règles de bienséance en monayant leurs convictions politiques au profit de formations politiques autres que leur parti d'origine. 

Ce nomadisme se concrétise le plus souvent par des démissions au profit d'un parti politique selon les meilleurs opportunités offertes. Il se pose bien sûr le problème de conviction et d'idéologie censées guider les Hommes politiques au moment de leur engagement. 

Pour tenter de lutter contre ce nomadisme politique la constitution en son article 85 précise que "tout mandat impératif est nul". Avant de préciser par le même article qu'en cas de démission par un député de son parti ou formation d'origine,il est déchu de son mandat. Il en est de même que l'indépendant lorsqu'il perd son statut au profit d'un parti ou formation politique. "Il est procédé à son remplacement conformément à la loi".

Le code électoral également en son article 238 s'inscrit dans la même logique et prescrit le remplacement des élus démissionnaires de façon officielle. Cependant ces sources juridiques ne prévoient pas clairement tous les détails. Qu'en est-il par exemple des démissions officieuses ? Et que dire des situations conjoncturelles pouvant entraîner un bouleversement au sein des partis et formations politiques ?

En fait il est possible de constater qu'en cours de mandats,des élus adoptent des attitudes ne s'inscrivant pas dans les lignes de conduite de leur formation d'origine,sans pour autant démissionner officiellement. C'est d'ailleurs ce genre de situations qui ont poussé le ministère de l'administration territoriale en charge de la vie politique à adresser une correspondance au Conseil d'État le 03 Décembre 2020 afin d'obtenir son avis. On se rappelle que la haute juridiction administrative avait rappeler la possibilité de remplacement par le suppléant de l'élu démissionnaire avant de préciser qu'il appartient aux partis politiques de veiller à inviter l'élu qui viendrait à rompre le"contrat moral" qui le liait à son parti ou formation politique d'origine,de présenter sa démission de façon officielle afin d'en tirer toutes les conséquences y relatives.

La pratique nous fait constater également des retournements spectaculaires de "vestes" dès lors qu'une situation conjoncturelle se présente sur le plan politique avec un avenir sombre en termes d'opportunités. Ce fut le cas en 2015 après l'insurrection populaire au Burkina Faso où l'ex majorité s'est explosée à travers des démissions en cascades au profit du nouveau pouvoir. Ce sera certainement le cas avec la chute du régime Kaboré et du MPP par le coup d'État du 24 janvier 2022.

Il urge alors de revoir une fois de plus la législation en la matière afin de mettre fin ou de minimiser au maximum ces migrations politiques qui le plus souvent ne se justifient par aucune conviction ou idéologie politique.Pourquoi pas adopter une législation contraignant les partis et formations politiques à ne se constituer qu'autour de deux blocs idéologiques comme c'est le cas aux États Unis d'Amérique ? De façon à ce que dès sa création tout parti ou formation politique s'inscrive forcément sur le registre de tel ou tel bloc idéologique, quit à passer par des élections primaires pour une éventuelle désignation de candidats aux différents postes électifs ?

Les nouvelles autorités sont alors interpellées. Dans tous les cas il faudra que les hommes politiques et les acteurs de la société burkinabè dans leur ensemble s'efforcent à incarner des valeurs,des idéologies afin d'espérer une meilleure moralisation de la vie politique dans notre pays.


Issouf SAGNON

mardi 25 janvier 2022

COUP D'ÉTAT AU BURKINA FASO , QUELLE LECTURE ?🇧🇫

 Comme au Mali la situation politico- sécuritaire a fini par conduire vers une situation d'exception. Un coup d'État restera toujours un moyen exceptionnel d'arriver au pouvoir,loin des modes d'acquisition et de gestion réglementaires. Et tout bon démocrate ne devrait pas s'en réjouir. Tant que nos textes resteront en l'état, tout coup d'État doit être condamné.

Mais lorsque vous vous retrouvez déjà dans la situation d'exception, que faire ? À cette question nous pensons qu'il faut évaluer les causes et envisager les meilleures perspectives possibles.


POURQUOI UN COUP D'ÉTAT ?


De prime abord l'incapacité des dirigeants à trouver des réponses appropriées au problème sécuritaire est la principale raison (qui ne justifie pas pleinement un coup d'État). 

En clair,sur le plan sécuritaire aucune stratégie adéquate n'a pu être trouvée pour jubiler la crise. Il faut dire que depuis la transition de 2015 et la dissolution du Régiment de Sécurité Présidentiel (RSP) le système sécuritaire a été bouleversé et ne répondait plus aux impératifs sécuritaires. Surtout qu'à l'époque la stabilité apparente du pays n'était pas forcément liée à la fiabilité d'un système de défense et de sécurité mais beaucoup plus à une gestion axée sur des compromis.

Comment le régime Kaboré pouvait-il trouvé la solution efficace si dès les premières attaques terroristes l'on a préféré soupçonner le régime sortant, plutôt que de prendre la situation au sérieux ? Par la suite s'en est suivi un changement de gouvernements et de personnes de façon conjoncturelle sans pour autant arriver à mettre en place une stratégie structurelle efficace.

Parce qu'en réalité les résultats prouvent un échec en matière de sécurité. Du nombre de morts de personnes civiles et de forces de défense et de sécurité à la mauvaise gestion des crises par la hiérarchie militaire en passant par le nombre de personnes déplacées internes on a pu découvrir l'incapacité à trouver des réponses adaptées.

Pire encore le mensonge,la corruption et le manque de leadership ont été constatés dans la gestion de la crise sécuritaire. Comment avoir l'adhésion populaire pour la lutte après la gestion des cas de Solhan,d'Inatan ou d'acquisition d' hélicoptères  avec à chaque fois des révélations troublantes ?

Le comble fut donc de constater la déception des populations de tout bord politique et social. Comme si cela ne suffisait pas une sorte de restriction de liberté a été constatée à travers les coupures intempestives d'internet et les arrestations fréquentes des leaders des manifestations après les interdictions de manifester difficilement justifiables et objectives.

Dans d'autres secteurs comme la justice, l'exemple était loin d'être donné. Les dossiers emblématiques, d'envergure politique jugés et en cours de jugement ne suffisent pas pour convaincre. Parce qu'après plusieurs révélations et enquêtes d'organes de lutte contre la corruption,l'initiative a rarement été prise d'inquiéter des personnes en raison de leur proximité d'avec le pouvoir politique.

Sur le plan de la gouvernance,il a été fréquemment constaté un manque d'humilité et de leadership notamment sur certains responsables ministériels qui n'ont pas su réunir leur personnel autour d'un même idéal.

Du coup un ensemble de conditions semblaient réunies d'autant plus que sur le plan sécuritaire les forces de défense et de sécurité sont les principales victimes du terrorisme avec les populations locales. Surtout la franche jeune de ces FDS . D'où, certainement l'option, pour eux,de passer par la force pour tenter de susciter un nouvel espoir. Le coup d'État étant déjà fait, quelle conduite pour la suite ?


COUP D'ÉTAT,ET APRÈS ?


Après il faut d'abord se souvenir qu'il s'agit d'une situation exceptionnelle. Donc il faudrait envisager un retour à la normale avec un calendrier et un timing raisonnable afin de minimiser les conséquences vis à vis des organisations régionales et internationales. Mais aussi afin d'être cohérent avec les principes démocratiques et de bonne gouvernance.

Ensuite il faudra avoir en tête qu'une transition politique demeure la meilleure opportunité de mieux refaire,de fonder les bases du renouveau. Pour y arriver il faudra tirer des leçons du passé et éviter les erreurs commises par la transition politique antérieure. Notamment éviter le piège d'une vengeance sous une quelconque forme. Parce que les intérêts de la nation doivent restées au-dessus des différends personnels et politiques. Il urge donc de pouvoir dominer ses émotions et faire les choses sur la base des principes et non sur la base de préjugés et de désirs quelconques.

Par ailleurs il faut aussi éviter le piège du populisme et se rendre compte que la meilleure des façons d'enclencher une nouvelle dynamique positive est de passer par les actes et non par les slogans du genre"plus rien ne sera comme avant" alors que dans les actes nous réunissons les conditions pour que tout soit pire qu'avant.

En tout état de cause et dans tous les cas,il faudra s'appuyer sur des principes, des valeurs et les aspirations populaires pour fonder les bases d'un nouveau Burkina Faso sur les plans politique, sécuritaire et de la bonne gouvernance.


Issouf SAGNON


vendredi 21 janvier 2022

COMMENT ASSAINIR LE DÉBAT PUBLIC SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX ?

 Les réseaux sociaux sont devenus un véritable espace public dans nos pays respectifs. Mieux ils mobilisent les personnes d'origines,de classes,de confessions,de générations diverses. Cette variété de la population de la toile devait à priori être un avantage dans ce sens que l'opportunité est bien offerte pour apprendre,se distraire,se cultiver,etc ,en profitant de la diversité. Cependant un défi sérieux se dresse, celui de l'assainissement du débat public sur ces réseaux.

En réalité la haine et le mépris sont également véhiculés sur ces canaux d'expression. D'où la nécessité d'adopter certains comportements pratiques et psychologiques.

QUE FAIRE DONC ?

✍️: Issouf SAGNON



D'abord il faut avoir constamment à l'esprit que l'on représente sa famille et son appartenance d'origine (sociale, professionnelle, religieuse) sur les réseaux sociaux. Du coup quelle image voulez-vous laisser apparaître de vos origines diverses sur la toile à travers vos propos ? Quelle qualité d'éducation voulez-vous laisser voir ?

Ensuite il faut se dire que la liberté d'expression est valable pour tous dans les mêmes conditions légales. Et que cela est encore mieux dans la considération et le respect d'autrui.

Il faut également avoir à l'idée que vous pouvez être rattrapés par vos propres mots sur les réseaux à la suite d'une plainte judiciaire pour diffamation, pour propos injurieux,etc selon la teneur de vos paroles à l'encontre des tiers ou des autorités.

Dans le pire des cas ne vaut t-il pas mieux de sélectionner davantage ses amis et correspondants afin d'éviter l'expression de la haine et de la violence verbale ?

Dans tous les cas chaque internaute devra faire preuve de responsabilité, devra supporter la contradiction saine et éviter le piège de l'orgueil,de la haine,et de la pensée unique ceci pour permettre à la population de la toile de mieux profiter de l'union dans la diversité.




mardi 18 janvier 2022

LES PIÈGES À ÉVITER PAR LA JEUNESSE AFRICAINE

 Il est clair qu'en Afrique la jeunesse de la population constitue un avantage pour les différents pays. Cependant nous avons recensé quelques difficultés qui rendent moins productive la jeunesse du continent.

✍️: Issouf SAGNON




QUELS SONT LES PIÈGES À ÉVITER PAR LA JEUNESSE AFRICAINE ?

En premier lieu il y a le piège de l'école.

En effet il faudra éviter de croire que l'école est un moyen sûr d'obtenir un emploi. D'autant plus que les pays sont incapables de créer des emplois proportionnellement au nombre de jeunes issus des systèmes scolaires. Parce qu'en réalité,et c'est connu de tous,ces systèmes sont en déphasage avec les réalités de l'emploi.

Mieux,il faudra cultiver l'esprit d'entrepreneuriat et ce sans complexe par rapport aux domaines d'activités les plus porteurs comme l'agriculture,la restauration ,les réseaux et communication et bien d'autres activités artisanales . De quoi conforter  dans sa position vis à vis de l'école le coach Simon Ouedraogo qui ne cesse d'encourager la formation et l'entrepreneuriat !

Le deuxième piège qui impacte déjà négativement sur la jeunesse dans nos pays est celui du suivisme!

Cela a l'air d'un détail inutile, mais cache plusieurs défauts sur les jeunes. Faire preuve de suivisme implique le plus souvent que l'on soit incapable d'apporter un jugement de valeur, que l'on soit dépourvu d'esprit critique et de presque tout prendre "argent comptant" comme analyse issue de telle ou telle personne à cause de sa renommée; comme point de vue issu de tel ou tel intellectuel à cause de son niveau ou de son origine; comme position issue de telle ou telle personnalité à cause d'une quelconque appartenance (politique , diaspora,etc)

Tout semble-t-il porter à croire qu'être jeune n'est pas suffisant pour avoir une argumentation juste et cohérente dans le débat public ? La réponse est non, puisque l'histoire nous enseigne sur des leaders charismatiques qui en dépit de leur jeunesse ont réussi à s'imposer à travers leurs opinions et leur leadership. Le capitaine Thomas Sankara est un exemple dans ce sens. Aujourd'hui encore de nombreux jeunes font leurs preuves dans divers domaines d'activités.

Tout semble t-il porter à croire que l'on a systématiquement raison selon l'âge (avancé),la renommée,le niveau intellectuel,etc? Là également la réponse est non puisqu'en Afrique depuis l'accession formelle aux indépendances ,les anciennes générations n'ont cessé d'accumuler des erreurs sur les plans politique et économique au sein de nos différents pays .

Par ailleurs l'élite dans son ensemble ne mène pas toujours un combat répondant aux aspirations des populations dont la marge de manœuvre est moindre en termes d'expression et de décisions . À tel point que certains intellectuels comme le Pr Laurent Bado, professeur de Droit à l'université Ouaga II à l'époque, pense que l'élite a trahi son peuple en Afrique et au Burkina Faso .

D'où la nécessité pour la jeunesse d'apprendre à se responsabiliser, à se faire confiance et à répondre beaucoup plus présent dans le débat public et dans les forums de développement. Pour cela il faudra s'instruire davantage,se cultiver davantage et avoir un degré très élevé d'engagement citoyen.

Le troisième piège qui n'a l'air de rien également,du moins dans son apparence est celui du populisme.

Le populisme est un excellent moyen de mobilisation selon les circonstances . Il est inhérent à une forte mobilisation des foules sans pour autant que les mobilisations autour d'une situation donnée puissent se fonder sur des critères ou des principes objectifs déterminés . Pour échapper à l'effet du populisme il faut être en mesure de se mettre au dessus de la mêlée afin de faire l'analyse de la situation donnée sur des bases juridiques,morales afin de cerner les notions de légalité et de légitimité.

 Ainsi il est impérieux de se servir des référentiels objectifs et solides pour apprécier un acte, un discours, une prise de position, peu importe l'auteur. L'acte ou l'opinion est-il conforme à la loi ? A la morale religieuse ? A la règle coutumière ? Au principe de vérité ? Sinon comment réussir une remise en cause objective en se servant tantôt du droit positif ou religieux, tantôt de la coutume ? Tel reste un défi pour la jeunesse, dans un continent en pleine métamorphose où toute sorte de manipulation reste la bienvenue pour parvenir à des fins personnelles ou corporatives.

La jeunesse africaine devrait alors éviter de tomber dans ce piège,de même que  dans ceux susmentionnés afin de mieux faire face aux autres défis que sont entre autres celui de l'emploi et de la mondialisation . 




samedi 15 janvier 2022

MALI: MOBILISATION ET APRÈS ?

 La situation du Mali continue de faire couler beaucoup d'encre. On se rappelle que la CEDEAO avait entériné une série de sanctions contre le pays .

Le sentiment d'injustice créé par ces sanctions à l'encontre du peuple malien a suscité un élan de solidarité et à renforcer la grande mobilisation qui a eu lieu ce vendredi 14 janvier à Bamako. Surtout que pour faire face à la crise sécuritaire Goïta et ses camarades pensent mieux faire de se débarrasser de la France au profit des mercenaires russe! De quoi profiter aisément du soutien des panafricaniste anti-français, malgré même que le pouvoir de la transition soir issu d'un coup d'État !


Après une telle mobilisation que conclure ? Est elle suffisante pour légitimer le coup d'État antérieur ?

Est-elle suffisante pour faire annuler ou revoir à la baisse les sanctions de la CEDEAO ?

Est-elle suffisante pour faire cas d'école pour la suite en Afrique sans le risque d'encourager d'éventuels coups de forces ?

Est-elle suffisante pour convaincre certains partenaires notamment l'Algérie ou l'ONU qui privilégient le retour à un ordre constitutionnel ou un calendrier clair et raisonnable allant dans ce sens ?

Quelle sera la réaction des panafricanistes et de l'élite au prochain coup de force qui suscitera les mêmes types de sanctions ?

Le risque de créer un précédent grave en Afrique existe.Une chose est sûre, aucune de ces questions n'a de réponse évidente pouvant faire l'unanimité.

 Nous pensons qu'il faudrait dans tous les cas , revenir plus vite aux principes , à la légalité et à certaines valeurs qui sont les principaux gages d'une bonne gouvernance en Afrique.


Issouf SAGNON.

mercredi 12 janvier 2022

L'AFRIQUE SUBSAHARIENNE EN MOUVEMENT !


DU CONTEXTE :

À l'image du monde entier le continent Africain est en plein mouvement. L'aspect le plus remarquable sur le continent est relatif à la sécurité.En effet après la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 les systèmes sécuritaires de nombreux pays, notamment ceux du Sahel ont été mis à mal. Les attaques d'hommes armés non identifiés se sont multipliés surtout ces dernières années au Burkina Faso, au Mali. Cette situation ne laisse pas indifférent les différents partenaires internationaux de l'Afrique. D'où l'idée de soutien à travers diverses opérations comme l'opération Serval, Barkhane,G-5 Sahel, etc. 

Malgré tous ces efforts nationaux et internationaux l'insécurité reigne toujours dans ces parties du continent. Au point où un sentiment anti-occidental , voir anti-français est né! Parce que selon une grande partie de la jeunesse africaine surtout, les puissances étrangères ne seraient pas étrangères à ce qui arrive dans les pays atteints d'insécurité au Sahel.


DU CAS MALIEN :

Le cas ressent et qui fait couler beaucoup d'encre est celui malien. Face à l'incapacité du régime d'Ibrahim Boubacar Keita à trouver des solutions idoines contre l'insécurité,les militaires, avec Assimi Goïta à leur tête ont fini par opérer un coup d'état. Contre les velléités des militaires de mener une transition d'une durée pouvant aller jusqu'à cinq ans,la CEDEAO a adopté une série de sanctions à l'encontre du Mali. En rappel,il y a entre autres le gel des avoirs maliens, la fermeture des frontières des états membres et le rappel d'ambassadeurs.Ces sanctions divisent l'opinion nationale et même internationale! 

Certains sont prêts à fouler au pied les principes démocratiques et donc soutenir les "puchistes" dans un élan nationaliste, panafricaniste, dans l'espoir de pouvoir se débarrasser du poid d'une puissance qui est la France avec qui la coopération semble infructueuse,afin de tendre vers une véritable indépendance. 

Mais vers quelle véritable indépendance s'il faut confier la sécurité d'une nation,du moins en grande partie, à une autre puissance, fusse t-elle la Russie?

La Russie est-elle une puissance du genre bon" samaritain" ? Économiquement que vaut une coopération avec la Russie et le groupe Wagner avec le Mali ? On se rappelle en effet que la "junte" au pouvoir est depuis le départ dans une logique de changement de partenaires visiblement au profit des russes!

Pour d'autres au Mali et en Afrique,il faut revenir au plus vite dans le schema démocratique. Pour eux la junte doit œuvrer pour une transition rapide et pour un retour à l'ordre constitutionnel. Dans un communiqué, l'État Algérien s'inscrit dans cette logique en soulignant la nécessité d'aller vers l'ordre constitutionnel courant 2022.

À l'international les puissances du conseil de sécurité de l'ONU sont également divisées. La Chine et la Russie n'accordent pas leur approbation sur les sanctions édictées par la CEDEAO. Par contre,la France,la Grande Bretagne et les Etats Unis sont contre une transition de cinq ans.

Nous pensons qu'il faudrait aller au-delà de la passion panafricaniste et savoir raison gardée. Il est vrai qu'il faut un changement mais il faut qu'en Afrique on adopte pour toujours les modalités consensuelles de changement ! Les modes exceptionnels de changements ne sauraient être utilisés pour légitimer un pouvoir quelconque sans conséquences d'autant plus que chaque pays appartient à une Union (De l'UEMOA à l'ONU en passant par la CEDEAO et l'Union Africaine) donnée avec des textes en matière de démocratie et de bonne gouvernance ! 

Ne faudrait t-il pas pour la "junte" malienne, revoir à la baisse ses ambitions de pouvoir ?N'Y-a-t-il pas une possibilité pour des personnes ressources maliennes d'organiser une transition politique pour un retour rapide à l'ordre constitutionnel ?Dans un tel cas,Assimi Goïta ne pourrait-il pas se présenter à l'issue de ladite transition aux élections ?L'élite malienne,la jeunesse malienne et toutes les forces vives du Mali sont interpellées pour prendre en main la destinée du pays.


Par ailleurs toute l'Afrique est interpellée notamment sa jeunesse et ses leaders. Il est plus que jamais nécessaire d'occuper les espaces de débat public dans un élan d'engagement citoyen afin de contribuer à la reconstruction de nos différents pays.

 Au préalable on pourrait penser que la démocratie à l'occidentale n'est plus indispensable pour le continent, mais force est de constater que les difficultés existantes sont le fait des hommes et non celui de la démocratie. En clair le problème est beaucoup plus lié à la qualité des hommes plutôt qu'à la qualité des principes démocratiques. En dehors du model démocratique,quel autre model politique conviendrait mieux à long terme en Afrique, au regard de certains facteurs notamment culturels, ethniques ou religieux qui ne font jamais l'unanimité en Afrique alors même qu'ils influent sur nos processus politiques ?

Une chose est certaine le continent se trouve en ébullition si en plus de la question sécuritaire qui est entre autres causes d'instabilités politiques,on ajoute la crise sanitaire et économique ! Il est clair que si l'Afrique parvenait à contenir ces difficultés par le leadership de ses dirigeants le continent serait une puissance redoutable aux yeux du monde entier,au vue de l'éveil des consciences populaires à la base.


Issouf SAGNON.

samedi 8 janvier 2022

ANALYSE DE LA DÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRAL DU PREMIER MINISTRE LASSINA ZERBO

Au vue de la situation sécuritaire dégradante le président du Faso a procédé à de nombreux changements.

Un "gouvernement de combat " a été formé avec à sa tête Lassina Zerbo. Conformément à l'article 63 de la constitution celui-ci a fait une déclaration de politique générale devant l'Assemblée Nationale le 07 janvier 2022, à l'issue de laquelle il a été officiellement investi.


QUELLE LECTURE POUVONS-NOUS FAIRE DE CETTE DÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE ?


Dans la forme il s'agit d'un document de 27 pages élaboré autour du slogan"seul le prononcé fait foi". Le document est vraiment élaboré en tenant compte de la situation d'exposé oral. Il n' y a donc pas eu de rigueur en ce qui concerne un plan détaillé dans la forme qui puisse permettre de maîtriser aisément le contenu.

Cependant,la déclaration s'articule essentiellement autour de quatre axes considérés comme des nouvelles priorités,vue le "changement de paradigmes" prôné par le président du Faso Rock Marc Christian Kaboré.

Ces piliers ou axes évoqués sont :

- le retour de la paix,de la sécurité et la consolidation de la résilience ;

- le retour des personnes déplacées internes dans leurs localités d'origine ;

- la réconciliation nationale ;

- la lutte contre la corruption et l'enrichissement illicite.


Des heures durant, Lassina Zerbo a ainsi déroulé une déclaration empreinte d'optimisme et d'espoir puisque selon lui,"notre nation sera plus forte, plus unie et verra ses habitants vivre d'autant plus en harmonie et dans la cohésion que nous aurons parachevé la marche entamée vers la réconciliation nationale."

La réconciliation nationale puisqu'on en parle, fait partie des nouvelles priorités dégagées ci-dessus. Il est annoncé d'ailleurs la tenue du forum national de la réconciliation nationale courant premier trimestre de l'année 2022.

Dans la pratique comment arriver à une véritable réconciliation nationale?

Nous pensons qu'elle passe par une vérité absolue et par une justice sans complaisance. Et une justice sans complaisance demande forcément de sanctionner tout coupable sans considération de bord politique,sans considération de statut social.

À défaut d'avoir le courage et les moyens d'établir la vérité et la véritable justice,ne faut-il pas envisager l'option d'une amnistie générale comme le pensent déjà certains analystes politiques ?

 La question mérite alors une réflexion approfondie par les différents acteurs. L'opportunité semble belle dans la mesure où l'opposition politique semble baisser le ton et a même levé la suspension de sa participation aux instances de discussion.


Sur la première priorité citée l'enseignement retenu de la déclaration est que des instruments sont en cours de fonctionnement pour le retour de la paix et de la sécurité. 

L'on se souvient que le ton avait été donné par le président du Faso à travers le renouvellement des ressources humaines en matière de sécurité. Dans cette dynamique le premier ministre entend poursuivre à travers, entre autres,"l'action de renforcement de la résilience des populations de l'axe Djibo-Pobé-Mengao" qui nécessitera 20 milliards et 447 millions ; les instruments tels que la stratégie nationale de la cohésion sociale (SNCS),la stratégie nationale de la prévention de l'extrémisme violent(SNPREV) sont mis à contribution à coût de milliards.

IL est alors indispensable que le professionnalisme et la responsabilité soient de mise à tous les niveaux de la chaîne afin que ces milliards utilisés puissent permettre d'atteindre les résultats escomptés en matière de sécurité et de consolidation de la résilience.


Par ailleurs le retour de la sécurité et de la paix aura logiquement pour conséquence le retour des personnes déplacées internes. Leur retour dans les localités d'origine constitue une priorité selon la déclaration. Nous pensons que ce pilier est fortement lié à la première priorité citée et que le retour des déplacés devra logiquement suivre une fois que la sécurité sera rétablie.

Mais en attendant,il faudra continuer à assister ces personnes(et la contribution de tous est vivement souhaitée ) qui ne font que subir les conséquences de l'échec de la classe politique de ces dernières années sur le plan sécuritaire.


L'autre priorité contenue dans la déclaration de politique générale est la lutte contre la corruption et l'enrichissement illicite. 

Là encore il s'agira de faire preuve de courage afin d'y arriver. Il faudra alors démanteler tout un système bâti depuis des années. Et la meilleure façon de commencer serait de donner l'exemple au sommet de l'État et au niveau de tous les postes de responsabilité au sein de l'administration publique. Écarter des postes de responsabilité les personnes fortement soupçonnées en attendant leur culpabilité ou leur innocence, s'occuper franchement des dossiers évoqués par les structures de contrôle, mettre l'homme qu'il faut à la place qu'il faut, sont là autant d'actes qui pourraient témoigner de la bonne volonté du gouvernement à lutter efficacement contre la corruption et l'enrichissement illicite.

N'est-ce-pas pas dans cette optique que Lassina Zerbo reconnaît qu'il faudra doter  l'ALCE-LC et la justice de moyens adéquats dans cette lutte ?

Malgré la redéfinition des priorités, des thèmes comme la santé, l'éducation ou la réduction du train de vie de l'État ont été évoqués. 

Sur l'éducation par exemple le premier ministre rappelle que l'objectif du gouvernement est " d'accroître l'offre et la qualité de l'éducation tout en œuvrant à la mettre en phase avec les besoins de la transformation de l'économie".

Dans tous les cas,un aspect capital mais fréquemment négligé par les dirigeants,est celui de la mise en valeur et de la motivation des ressources humaines dans tous les domaines. 

La motivation n'est pas d'abord matérielle mais tient aussi à l'importance, à la considération, à la place qu'il faut, à la confiance accordées aux personnels de tous les secteurs. Ce sont ces valeurs qui pourraient pousser les différents responsables à mettre à la disposition des forces de défense et de sécurité,des enseignants,des agents de santé,etc tous les moyens nécessaires pour le bon fonctionnement de tout service d'intérêt général.

Quel respect et quelle considération avons nous pour des FDS s'ils doivent combattre à mort dans la faim et le manque du nécessaire ?

Quel respect et quelle considération a un ministre de l'éducation vis à vis de son personnel s'il faut le vilipender devant la représentation nationale ?


Il ressort clairement qu'au-delà des mots et des discours issus de la déclaration de politique générale du premier ministre ou antérieurement des autres membres de l'exécutif,c'est au pied du mur, comme d'habitude que le gouvernement tout entier sera jugé.

Il faudra alors imposer le changement de paradigmes au sommet de l'Etat, revoir l'attitude et le discours des ministres conformément à la logique de réconciliation, poursuivre la sensibilisation pour un combat sein d'idées au sein de l'opinion publique afin d'espérer retrouver un Burkina Faso meilleur.


Issouf SAGNON.

@sagnon_issouf 

mardi 4 janvier 2022

LES DROITS HUMAINS AU BURKINA FASO

 À l'instar de plusieurs nations du monde entier,le Burkina Faso dispose d'un cadre institutionnel au profit des droits de l'homme.

Quel en est le fondement dans l'arsenal juridique au Burkina Faso 🇧🇫 ? Que dire de la pratique dans un contexte d'insécurité ?

✍️: Issouf SAGNON




DU CADRE INSTITUTIONNEL ET JURIDIQUE

Les droits humains sont encadrés par plusieurs textes et institutions juridiques.

En Afrique et au Burkina Faso,de la Cours Africaine des droits de l'homme (Arusha en Tanzanie) à la Commission Nationale des Droits de l'homme (CNDH au Burkina Faso) en passant par la Commission Africaine des Droits de l'homme ((Banjul) ,les droits fondamentaux de l'homme sont promus et mis en avant. Celà sous le couvert juridique de plusieurs documents et textes dont la Charte des nations unies,la Charte Africaine des Droits de l'homme et des peuples, la charte sur la démocratie et la bonne gouvernance, la constitution,etc .

Ainsi,sur le plan juridique et institutionnel on ne devrait pas avoir à craindre au sujet de la promotion et de la protection des droits de l'homme dans notre pays.

DE LA PORTÉE DE L'ENCADREMENT JURIDIQUE

Si à priori les droits de l'homme semblent bien protégés,du moins juridiquement,l'on est en droit de s'interroger sur l'efficacité de cette couverture juridique sur le terrain.

En effet le vote,la signature et la ratification des différents textes et traités sont beaucoup plus facile par rapport à leur application au profit des populations. Il y a donc un décalage entre adoption et mise en œuvre des différents textes .

Les conséquences de ce hiatus sont encore dévastatrices lorsque de nouveaux défis se dressent en face des gouvernants. Au Burkina Faso par exemple la situation sécuritaire a provoqué de multiples manquements au respect des droits de l'homme. 

Lors des élections législatives et présidentielles précédentes 1.300 bureaux de vote n'ont pas pu ouvrir pour cause d'insécurité privant ainsi 300.000 à 350.000 burkinabè de leur droit de vote.

Par ailleurs la Commission Nationale des Droits de l'homme (CNDH) dresse un bilan moins reluisant sur les droits humains, à cause de la crise sécuritaire. Plus de750 attaques ont occasionné la mort de 1.504 civils et de 343 militaires et policiers.

Que dire de la situation des personnes déplacées internes et de la liberté d'expression qui peut être menacée sous le couvert de la lutte antiterroriste,du genre de la coupure d'Internet observée le 20 Novembre 2021 durant plusieurs heures ?

Que dire en outre du cas Yirgou dans le centre-nord Ou au moins 210 personnes,selon le CISC ,et 49 selon le gouvernement ont trouvé la mort il ya trois ans de celà,et que toute la justice n'est pas encore rendue ? 

Selon Ibrahim Barry du CISC 180 mandats à amener ont été émis et seulement 11 personnes sont en prison. En rappel le drame avait fortement touché la communauté Peulh de ladite localité.

Il est alors impératif pour les gouvernants d'avoir constamment à l'esprit les droits fondamentaux à préserver et à protéger.

Il est aussi important de rappeler aux citoyens sur leurs devoirs de responsabilité en toute situation. S'il y a lieu de prendre conscience de l'existence de ses droits,il est tout autant capital de se souvenir de ses devoirs afin que la citoyenneté soit complète.

D'où la nécessité pour les principaux acteurs dont les responsables politiques,les acteurs de la société civile,les partenaires défenseurs des droits de l'homme de travailler en synergie pour une prise de conscience collective.



dimanche 2 janvier 2022

DE L'ENGAGEMENT CITOYEN AU BURKINA FASO.

 S'il y a une chose qui contribue à l'essor d'une société, c'est bien l'engagement de ces citoyens autour des missions d'intérêt général.

Au Burkina Faso l'analyse objective que nous pouvons faire sur ce sujet se rapporte au degré de l'engagement citoyen mais aussi à la qualité de cet engagement.


DU DEGRÉ D'ENGAGEMENT CITOYEN AU BURKINA FASO.

Les secteurs dans lesquels on peut constater le niveau d'engagement des citoyens sont divers. 

Dans le domaine politique l'engagement se traduit par des adhésions de militants au sein des partis politiques ainsi que leur participation aux différentes activités de leurs formations politiques.Sur ce plan nous pensons que le degré de l'engagement des citoyens est insuffisant. Cela est-il dû au fait que le milieu politique est moins attrayant dans notre pays ? Il y a comme un désintérêt des populations au domaine politique. Cela a été constaté lors des élections présidentielles précédentes ou le taux de participation selon la CEDEAO était de 38 à 40 %.Aussi au sein des formations politiques le rajeunissement des structures n'est pas une réalité absolue, prouvant en partie l'engagement insuffisant des jeunes en politique.

L'engagement citoyen n'est pas que politique. Sur le plan social il peut être observé dans l'animation des Organisations de la Société Civile(OSC),au sein des corps socioprofessionnels,au sein des syndicats,dans le mouvement associatif ou à travers le bénévolat au profit d'une cause donnée. Là également on ne peut pas s'enflammer d'avoir une société burkinabè où les citoyens sont suffisamment engagés dans les domaines susmentionnés. Des entités se créent, certes mais l'animation sur le terrain ne connait pas des mobilisations capables d'influencer positivement l'action des gouvernants. Quel poids la société civile a-t-elle de nos jours au Burkina Faso en termes de mobilisation et d'actions sur le terrain ?

Dans tous les cas nous pensons que la société burkinabè gagnerait à mieux occuper l'espace public à travers ses différentes composantes afin de mieux impacter sur le développement du pays dans les différents secteurs. Et comme évoqué ci-dessus,  chaque citoyen était sensé être actif sur l'une ou plusieurs de ces scènes: politique,associatif,syndical, bénévolat, Société Civile ,etc. 

Malgré tout de nombreux citoyens sont engagés sur ces fronts! Ici aussi il y a lieu de s'interroger sur la qualité de l'engagement citoyen des personnes engagées dans les domaines divers dans la poursuite des missions d'intérêt général.


DE LA QUALITÉ DE ENGAGEMENT CITOYEN AU BURKINA FASO.

Réfléchir sur la qualité de l'engagement des uns et des autres conduit à soulever des questions de vocation et d'idéologie. Les citoyens engagés dans tel ou tel domaine le font-ils tous par vocation autour d'un objectif précis ? Ceux engagés en politique par exemple,le font-ils tous selon telle ou telle idéologie politique ?

 Nul ne peut répondre à ces questions par l'affirmative sans le risque de se tromper. Parce que dans les faits l'engagement est orienté par le matériel ! L'argent semble être la principale raison pour laquelle les populations se mobilisent le plus. N'est-ce pas pour cette raison que le mouvement associatif et le volontariat connaissent moins d'engouement ? N'est-ce pas également pour cela que les organismes tels que les partis politiques ayant le plus de ressources financières sont ceux qui mobilisent le plus ?

Un autre aspect qui affecte la qualité de l'engagement est le désir du pouvoir et de ses commodités. Ainsi il est fréquent de constater une partie de l'élite, pourtant éclairée, militer pour une formation politique selon l'opportunité offerte pour le pouvoir ou ses avantages. L'idéologie et le bien être des populations peuvent attendre !Cet aspect a certainement contribuer à la naissance du nomadisme politique dans notre pays. Et cela n'est pas sans conséquence sur la vie d'une société.

Il est donc évident que le mieux serait que les citoyens, surtout la jeunesse puisse prendre d'assaut l'espace public et de participer activement au débat public sur le terrain et non uniquement sur les réseaux sociaux. Cela contribuera au renouvellement progressif des principaux acteurs mais aussi influencera sur la qualité de la gouvernance. 

La jeunesse n'est pas la seule interpellée pour l'engagement citoyen.Les agents de la fonction publique qui représentent une grande majorité des personnes actives et lettrées de notre pays nous paraissent moins engagés. La majorité semble se contenter de son salaire et de son semblant de confort , comme juste pour"se chercher" ,selon les termes de  feu Norbert Zongo. 

La qualité de la gouvernance n'est-elle pas à l'image de la qualité des groupes de pression que compose la société burkinabè ? 

Il est alors impératif que les citoyens s'activent davantage afin que la construction du Burkina Faso soit une affaire de tous et non une affaire des seuls hommes politiques.


Issouf SAGNON



L'URBANISATION AU BURKINA FASO.

  L'urbanisation désigne bien évidemment l'augmentation du nombre de villes mais aussi de la population urbaine. Au Burkina Faso que...