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mardi 4 janvier 2022

LES DROITS HUMAINS AU BURKINA FASO

 À l'instar de plusieurs nations du monde entier,le Burkina Faso dispose d'un cadre institutionnel au profit des droits de l'homme.

Quel en est le fondement dans l'arsenal juridique au Burkina Faso 🇧🇫 ? Que dire de la pratique dans un contexte d'insécurité ?

✍️: Issouf SAGNON




DU CADRE INSTITUTIONNEL ET JURIDIQUE

Les droits humains sont encadrés par plusieurs textes et institutions juridiques.

En Afrique et au Burkina Faso,de la Cours Africaine des droits de l'homme (Arusha en Tanzanie) à la Commission Nationale des Droits de l'homme (CNDH au Burkina Faso) en passant par la Commission Africaine des Droits de l'homme ((Banjul) ,les droits fondamentaux de l'homme sont promus et mis en avant. Celà sous le couvert juridique de plusieurs documents et textes dont la Charte des nations unies,la Charte Africaine des Droits de l'homme et des peuples, la charte sur la démocratie et la bonne gouvernance, la constitution,etc .

Ainsi,sur le plan juridique et institutionnel on ne devrait pas avoir à craindre au sujet de la promotion et de la protection des droits de l'homme dans notre pays.

DE LA PORTÉE DE L'ENCADREMENT JURIDIQUE

Si à priori les droits de l'homme semblent bien protégés,du moins juridiquement,l'on est en droit de s'interroger sur l'efficacité de cette couverture juridique sur le terrain.

En effet le vote,la signature et la ratification des différents textes et traités sont beaucoup plus facile par rapport à leur application au profit des populations. Il y a donc un décalage entre adoption et mise en œuvre des différents textes .

Les conséquences de ce hiatus sont encore dévastatrices lorsque de nouveaux défis se dressent en face des gouvernants. Au Burkina Faso par exemple la situation sécuritaire a provoqué de multiples manquements au respect des droits de l'homme. 

Lors des élections législatives et présidentielles précédentes 1.300 bureaux de vote n'ont pas pu ouvrir pour cause d'insécurité privant ainsi 300.000 à 350.000 burkinabè de leur droit de vote.

Par ailleurs la Commission Nationale des Droits de l'homme (CNDH) dresse un bilan moins reluisant sur les droits humains, à cause de la crise sécuritaire. Plus de750 attaques ont occasionné la mort de 1.504 civils et de 343 militaires et policiers.

Que dire de la situation des personnes déplacées internes et de la liberté d'expression qui peut être menacée sous le couvert de la lutte antiterroriste,du genre de la coupure d'Internet observée le 20 Novembre 2021 durant plusieurs heures ?

Que dire en outre du cas Yirgou dans le centre-nord Ou au moins 210 personnes,selon le CISC ,et 49 selon le gouvernement ont trouvé la mort il ya trois ans de celà,et que toute la justice n'est pas encore rendue ? 

Selon Ibrahim Barry du CISC 180 mandats à amener ont été émis et seulement 11 personnes sont en prison. En rappel le drame avait fortement touché la communauté Peulh de ladite localité.

Il est alors impératif pour les gouvernants d'avoir constamment à l'esprit les droits fondamentaux à préserver et à protéger.

Il est aussi important de rappeler aux citoyens sur leurs devoirs de responsabilité en toute situation. S'il y a lieu de prendre conscience de l'existence de ses droits,il est tout autant capital de se souvenir de ses devoirs afin que la citoyenneté soit complète.

D'où la nécessité pour les principaux acteurs dont les responsables politiques,les acteurs de la société civile,les partenaires défenseurs des droits de l'homme de travailler en synergie pour une prise de conscience collective.



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