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mercredi 31 août 2022

TRANSITION AU BURKINA FASO, L'HEURE DU PREMIER BILAN DANS LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME

 Lors d'une allocution le 1er avril dernier,le président du Faso sous la transition avait promis de dresser un bilan après une période de cinq mois. En attendant une communication officielle en guise de bilan le blog vous dresse une lecture sur la question.

✍️ : Par Issouf SAGNON

🗓️ : Publié le 31-08 2022.


IL faut d'emblée avouer que ce fut courageux de la part du président Damiba de fixer un délai de redevabilité alors même qu'il est arrivé au pouvoir par un coup de force et non à travers les urnes.

 Même si cela pourrait traduire une volonté des militaires de vouloir améliorer la situation durant la période indiquée , force est de constater certaines réalités du terrain :

✓ Il existe toujours de nombreux déplacés internes.

✓ Au jour d'aujourd'hui le renfort en matériel de guerre n'est pas encore acquis.

✓ Le dispositif de prévention et de renseignement dans les zones stables est inefficace,au point où les alertes ne suffisent pas pour anticiper et éviter d'éventuelles attaques.

✓ Le flou demeure toujours au sujet de la coopération militaire avec la France dont la présence militaire est controversée.

Autant dire que la guerre contre le terrorisme n'était pas gagnée d'avance avec des militaires au pouvoir. Ce constat n'empêche pas,en toute objectivité de noter les efforts de réorganisations structurelle et humaine.

Il s'agit notamment de création et délocalisation de bases militaires en vue d'un meilleur maillage du territoire, stratégies de dialogue avec des comités locaux, amélioration du statut de volontaires pour la défense de la patrie,des décorations spontanées en guise de mobilisation.

Une chose est sûre, chacun ira de sa lecture de la situation selon son appartenance sociopolitique. Et la vérité est que la majorité silencieuse composée de travailleurs, d'hommes d'affaires,de paysans,etc ,qui n'a rien à voir avec la politique ne souhaite qu'un pays en paix afin de vaquer à leurs préoccupations. 

Et jusque là il faudra patienter dans l'espoir que les différentes mesures adoptées par les autorités de la transition puissent contribuer à améliorer la situation sécuritaire au Burkina Faso dans la mesure où certaines localités du pays sont toujours invivables .


mardi 30 août 2022

ERREURS AU SOMMET : QUELLE ANALYSE ?

 Depuis l'arrivée du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) plusieurs erreurs ont été constatées tantôt dans la forme , tantôt dans le fond dans la gouvernance. On est en droit de s'interroger sur les raisons diverses des ces erreurs. Quelle lecture pouvons-nous faire de ces erreurs ?

✍️ : Issouf SAGNON

🗓️ : Publié le 30-08-2022

📷: Drapeau du Burkina Faso.




L'on se souvient que dès la naissance du MPSR un article manquait dans la charte formalisant sa naissance.

Par la suite s'en est suivi une cacophonie tantôt dans la communication tantôt dans l'organisation pratique dans la gouvernance.

Le dernier fait marquant est la discordance entre les propos du premier ministre Albert OUEDRAOGO et les positions du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) et de la famille SANKARA au sujet de la venue de l'ancien président Blaise Compaoré.

En rappel ce retour de l'ex président s'inscrivait dans une logique générale de réconciliation nationale et particulière de rencontre de tous les anciens chefs d'État vivant du Burkina Faso ; rencontre qui s'est également soldée par un quasi échec,deux des anciens présidents du Faso n'ayant pas pu honorer à l'invitation du président Damiba.

Auparavant plusieurs cas irréguliers ont été constatés : la discorde pratique entre le comité de rédaction du projet de transition et les dirigeants sur le caractère bénévole ou pas des membres de l'assemblée législative de transition (ALT); le drapeau du Burkina Faso à l'envers lors d'une cérémonie ;des erreurs sur les nominations (de personne déjà nommée ou décédée). Il est clair que toutes ces situations ne passent pas inaperçues dans une transition où l'espoir porte sur un renouveau dans la gouvernance. Quelle lecture possible donc ?

HYPOTHÈSES POSSIBLES D'EXPLICATION :

La première hypothèse est celle de l'inexpérience politique de la majorité des dirigeants de la transition. Du président Paul Henri Sandaogo Damiba à plusieurs de ses ministres en passant par son premier ministre,le manque d'expérience dans la gouvernance au haut niveau et des rouages de la politique se fait sentir dans la gestion et dans les stratégies de communication. 

On déduit aisément qu'il ne suffit pas d'avoir des compétences professionnelles dans un domaine précis pour s'en sortir paisiblement dans la gouvernance au sommet. 

La deuxième hypothèse pourrait être celle du boycott ou d'un sabotage indirect de plusieurs acteurs tapis dans l'ombre mais susceptibles d'induire en erreur d'une façon ou d'une autre les dirigeants de la transition. D'autant plus que le pouvoir actuel est issu d'un coup d'État. Autant dire que plusieurs acteurs du pouvoir déchu sont toujours dans la frustration. Alors que ces derniers gardent toujours un rapport de force non négligeable à tous les niveaux de l'administration publique. La collaboration franche reste alors difficile à réaliser.

Le constat évident est que pour réussir tranquillement dans une gouvernance transitionnelle il faut à la fois des compétences techniques,de l'expérience politique et de la cohésion des principaux acteurs de la société autour des mêmes objectifs d'intérêt général. Force est de constater que ces conditions ne sont pas réunies au Burkina Faso. 

Autant dire que les autorités de la transition n'auront pas la tranquillité nécessaire tout au long de leur règne quand on sait que la tendance est à la naissance de fronts et de mouvements sociopolitiques dans le débat public.De surcroît lorsque les résultats de la lutte antiterroriste de sont pas à la hauteur des attentes du peuple Burkinabè.

lundi 22 août 2022

SAHEL, BARKHANE HORS DU MALI

 

Mali,fin de mission pour Barkhane qui aura échoué après 09 ans.(15 Août 2022). 




Désormais le dispositif militaire français s'articule autour du Burkina Faso,de la Mauritanie,du Niger et du Tchad.

La leçon que doivent tirer ces pays est qu'aucune puissance, quelque soit ses moyens,ne peut vaincre le terrorisme au profit d'un pays tiers. 

Surtout lorsque les intérêts économiques et stratégiques se mêlent dans la danse.

Autant dire que les réalités endogènes de chaque pays comptent. Autant dire que la situation sociopolitique de chaque pays compte. Autant dire que la qualité et la performance du système sécuritaire de chaque pays comptent.

Les ex dirigeants de l'Afghanistan ne diront pas le contraire ; les Etats Unis ayant échoué contre les talibans malgré leurs moyens. Auparavant l'ex URSS y avait également échoué.

Tirer des leçons du cas malien, mieux s'équiper, s'organiser,se stabiliser sur les plans social et politique et s'engager en première ligne, voici entre autres les défis qui nous attendent.


✍️ Issouf SAGNON.

jeudi 11 août 2022

DROIT PÉNAL ET CITOYENNETÉ AU BURKINA FASO 🇧🇫

 Nul n'est censé ignorer la loi, dit-on. Au Burkina Faso le droit pénal n'est pas suffisamment appréhendé et vulgarisé. Dans une société caractérisée par l'incivisme grandissant,il est plus que nécessaire de rappeler de temps à autre quelques délits pouvant engager la responsabilité pénale du citoyen dans l'espoir de contribuer à améliorer le degré et la qualité de citoyenneté. Dans cet article nous abordons quelques fautes quotidiennes pouvant conduire en prison avec une amende à l'appui.

✍️ : Issouf SAGNON

🌐 : Code pénal nouveau, Burkina Faso; Loi 061-2015/CNT du 06 Septembre 2015.

🎥 : Drapeau du Burkina Faso



LE DÉLIT DE VOL (Art.611;Code pénal)

Lorsque l'on soustrait frauduleusement une chose appartenant à autrui,on commet un vol.

Le code pénal du Burkina Faso impose une peine d'emprisonnement de un ( 01) à cinq (05) ans plus une amende de cinq cent mille (500.000) à un (01) millions de Francs CFA.

LE DÉLIT D'ADULTÈRE (Art 533-15; code pénal)

On a tendance à croire que seul les religions condamnent l'infidélité. Le délit d'adultère est lorsqu'une personne mariée entretien des relations sexuelles avec une personne autre que son conjoint (e). Est punie d'une amende de deux cent cinquante mille (250.000) à six cent mille (600.000) Francs CFA toute personne coupable de délit d'adultère, selon le code pénal, article 533-15. À noter qu'il suffira que le/la conjoint (e) victime réunisse la preuve et depose une plainte. Toutefois,un éventuel retrait de la plainte pourrait suspendre la procédure contre l'accusé.

LE FAUX TÉMOIGNAGE (art 374-1 code pénal)

Il s'agit là d'une altération volontaire de la vérité par un témoin dans le but de tromper la justice au profit d'une partie. L'auteur d'une telle infraction encourt une peine d'emprisonnement de un(01) à dix (10) ans et une amende de un million cinq cent mille (1.500.000) à cinq millions (5.000.000) en matière criminelle.(art.374-1).

En matière civile, commerciale, administrative ou sociale la peine encourue est de un (01) à dix (10) ans d'emprisonnement plus une amende de six cent mille (600.000 ) à deux (02) millions de Francs CFA.

LA DÉNONCIATION CALOMNIEUSE (Art 524-3 code pénal)

C'est cette dénonciation mensongère d'un fait faux de nature à exposer celui qui en est l'objet à une sanction de l'autorité administrative ou de son employeur ou à des poursuites judiciaires. Tout auteur d'une dénonciation calomnieuse s'expose à une peine d'emprisonnement allant de un (01) à cinq (05) ans plus une amende de cinq cent mille à deux millions de Francs CFA.(art 524-3).

LA CORRUPTION D'AGENTS PUBLICS (art 331-2 code pénal)

Toute personne qui promet, offre ou accorde directement ou indirectement à un agent public un avantage indu afin que celui-ci commette ou omette de commettre un acte relevant de son service, tombe dans la corruption d'agents publics. Il en est de même que tout agent public qui sollicite ou accepte un avantage indu dans les mêmes circonstances. Les auteurs de la corruption d'agents publics encourent une peine d'emprisonnement de deux à cinq ans plus une amende égale au double de la valeur des promesses ou avantages indus ; code pénal, article 331-2.

LE HARCÈLEMENT SEXUEL(Loi 061-2015/CNT)

Ici il faut surtout comprendre ce qu'implique effectivement la notion selon la loi du 06 Septembre 2015 portant prévention, répression et réparation des violences faites aux femmes et aux filles. Selon cette loi,le harcèlement sexuel concerne aussi bien les agissements que des propos "à connotation sexuelle" imposés de façon répétée à une femme ou à une fille, portant atteinte à sa dignité du fait de leur caractère dégradant,humiliant, intimidant ou offanssant .

Cela implique également " toute pression grave dans le but réel ou apparent d'obtenir un acte sexuel" pour soi ou pour autrui. Selon la dite loi, tout coupable de harcèlement sexuel encourt une peine d'emprisonnement de trois mois à un an et une amende de trois cent mille (300.000) à cinq cent mille (500.000) FCFA.

La peine peut être au maximum, précise la loi,si le coupable exerce une influence ou une autorité sur la victime.,ou encore si la victime est dans une situation de vulnérabilité.

La liste des différentes infractions courantes est loin d'être exhaustive. Il appartient aux citoyens de chercher à mieux connaître et comprendre les sources juridiques afin de mieux éviter d'éventuelles situations désagréables. Car nul n'est censé ignorer la loi et une société sans loi est une société de nature.

vendredi 29 juillet 2022

BURKINA FASO 🇧🇫 : QUELLE PLACE OCCUPE LA RÉPUBLIQUE DANS NOS CŒURS ?

 Le Burkina Faso est réputé être le pays des hommes intègres. Cela suppose que les citoyens de la société burkinabè aient un grand amour pour la nation. Au vue des évènements,de la conjoncture et de la conscience collective du moment, force est de s'interroger sur la place occupée par la République dans les cœurs des citoyens. Quelle est alors le degré de patriotisme en temps d'accalmie ? Qu'en est-il dans les périodes troubles ?

✍️ : Issouf SAGNON.

🗓️: Publié le 29 Juillet 2022.

🎥: Armoiries du Burkina Faso.


QUELLE LECTURE AU SUJET DU PATRIOTISME EN TEMPS DE PAIX ?

Nous pensons que le degré d'amour pour la patrie se traduit par l'engagement citoyen au profit de l'intérêt général. Le constat est que lorsque tout va bien,en temps de paix,la réalisation de l'intérêt général dans la pratique semble reléguée au second plan.

Sur le plan politique,de la conquête à la gestion du pouvoir dans la sphère locale ou nationale,les différents actes profitent bien plus aux personnes privées qu'aux personnes morales. Ce qui explique l'ampleur de la corruption et la baisse des performances dans plusieurs domaines du secteur public.

Sur le plan socio-économique l'autorité de l'État est fréquemment défiée. Les symboles de l'État sont de moins en moins respectés.L'interêt général est de plus en plus délaissé.Dans les initiatives, comme il a été dit antérieurement dans un autre article,malheureusement il se trouve que dans chaque catégorie,les membres du peuple ne s'occupent que de ce qui les intéressent,de façon égoïste. 

L'homme politique ne s'intéresse que de comment conquérir et conserver le pouvoir .

Le commerçant ne s'intéresse que de comment réaliser son profit dans ses affaires quotidiennes.

Le "petit bourgeois", fonctionnaire ou pas ,ne s'intéresse qu'à sa petite famille et à son compte bancaire.

Ainsi de suite, chacun semble se chercher de sorte que le facteur commun est ignoré jusqu'au jour où on se rende compte de l'urgence de s'occuper de l'intérêt général sur tel ou tel plan.Tout ceci traduit un degré insuffisant d'amour pour la République en temps d'accalmie. Même s'il est nécessaire de rappeler que la fibre patriotique s'enflamme bien surtout lors de certains évènements tels que les matchs de football de l'équipe nationale.

QU'EN EST-IL EN TEMPS DE CRISES ?

Le degré d'amour, d'intégrité devrait se faire sentir positivement durant les périodes sombres de l'histoire de tout un pays. Dans l'histoire de notre nation, il est arrivé des moments très compliqués, notamment la suppression de la Haute Volta. Il a fallu une grande mobilisation et un degré élevé de patriotisme de la part de nos ancêtres pour la reconstitution et la fondation d'une nouvelle nation.

Aujourd'hui dans un contexte sécuritaire marqué par le terrorisme il est encore indispensable d'interroger le patriotisme des citoyens. Et le fait est qu'on est loin des valeurs de nos ancêtres dans les moments de troubles. Les facteurs tels que la politisation à outrance,la pauvreté et la diversité ethnique mettent au défi l'amour pour la patrie.

C'est ainsi que des citoyens sont en mesure de ne pas collaborer tant que leurs désirs et choix politiques ne sont pas respectés. D'autres sont d'ailleurs prêts à s'adonner au sabotage des efforts des autorités pour des raisons politiciennes. Dans la lutte contre le terrorisme, l'ancien président KABORÉ en a subi et n'a donc pas bénéficié d'un degré de patriotisme consistant des citoyens. 

Sous la transition de DAMIBA,la même dynamique moins constructive se poursuit à travers parfois une communication axée sur les faiblesses et insuffisances au moment où chaque citoyen, à tous les niveaux devrait s'interroger sur la place qu'occupe la République dans son cœur dans un contexte particulièrement difficile pour le pays.

Que dire des citoyens en mesure de collaborer avec l'ennemi pour des raisons économiques ?

Que dire des opérateurs économiques en mesure de profiter des moments difficiles du pays pour réaliser plus de profits ?

Une chose est sûre,le citoyen Burkinabè d'aujourd'hui doit retrouver son intégrité et son amour pour la patrie aussi bien en temps de paix qu'en temps de périodes troubles.


mardi 26 juillet 2022

BLAISE COMPAORÉ DEMANDE PARDON,ET APRÈS ?

 Après la rencontre avec le Président du Faso sous la transition, l'ancien président Blaise Compaoré s'est exprimé à travers une lettre expédiée par des envoyés d'Abidjan à savoir le ministre conseiller d'Alassane Ouattara Aly COULIBALY et sa fille Djamila COMPAORÉ.Par ce message Blaise COMPAORÉ soulève la nécessité d'une union afin de mieux répondre aux urgences causées par la crise sécuritaire. Il évoque également la nécessité du pardon et va loin en demandant pardon au peuple Burkinabè et surtout à la famille de "son ami et frère Thomas SANKARA". Quelle sera alors la suite probable à donner à une telle attitude qui, dans tous les cas, s'inscrit dans le sens d'une véritable réconciliation nationale ?

(En annexe la lettre de l'ancien président Blaise Compaoré)





SUITE PROBABLE DU CÔTÉ DE LA JUSTICE.

Sur ce plan il ne faut s'attendre à aucune suite logique en dehors de la dynamique enclenchée dans le cadre du procès Thomas Sankara qui, rappelons-le,a déjà conduit à la condamnation à vie de l'ex président. La demande de pardon peut contribuer à apaiser les cœurs pour une justice naturelle mais ne devrait pas suffir pour empêcher un début d'exécution de la sentence sur le plan juridique.

 À moins que le facteur politique n'intervienne éventuellement dans le cadre d'un programme de grâce présidentielle dont les prérogatives appartiennent au Président du Faso. Reste à savoir quel président du Faso s'inscrira dans cette logique. Tout devrait dépendre également de l'issue du processus de réconciliation enclenché depuis l'époque du président KABORÉ.

À QUELLE SUITE FAUT-IL S'ATTENDRE DU CÔTÉ DU PEUPLE ET DE LA FAMILLE SANKARA ?

Une chose est certaine,les avis resteront partagés au sein de l'opinion publique nationale. Il faut se rappeler qu'au moment de sa chute,le CDP disposait d'une majorité en terme de suffrage exprimé. Si cet électorat s'est dispersé plus tard, force est d'admettre qu'il existe toujours de nombreux participants prêts à soutenir l'ancien président Blaise Compaoré. Ces partisans verront probablement à travers ce message de pardon un acte de grandeur,de sagesse et d'apaisement dans le sens de la réconciliation nationale.

Venant de ses adversaires politiques et de tous ceux qui s'inscrivent dans la logique d'une véritable justice classique,il est certains que Blaise Compaoré ne pourra pas compter sur un accueil suffisamment favorable de son message, quoique important pour la suite du processus de réconciliation nationale. L'exécution de la décision de justice sera toujours attendue par cette catégorie d'acteurs au sein de l'opinion. Les avocats de la famille SANKARA ne diront certainement pas le contraire. 

L'avis de la veuve SANKARA et de la famille proprement dite sera crucial pour la suite. Reste à savoir dans quelle mesure elle sera impliquée dans le processus de réconciliation nationale dans l'avenir. Il faut juste souhaiter qu'en fin de compte les cœurs soient beaucoup plus soulagés et que l'intérêt général puisse l'emporter progressivement sur les intérêts particuliers.

Issouf SAGNON .

lundi 18 juillet 2022

BURKINA FASO 🇧🇫 : QUELS SONT LES OBSTACLES À LA RÉCONCILIATION NATIONALE ?

 Au pays des hommes intègres,de Blaise Compaoré à Rock M.C.Kaboré,la question de la réconciliation nationale est très souvent apparue sur la scène politique. Et la réalité est qu'aucune stratégie de réconciliation nationale n'a véritablement abouti au point de pouvoir unir toutes les forces vives de la nation autour d'un idéal commun.

Après le coup d'État du 24 janvier le pouvoir de la transition conduit par le Lieutenant Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba revient à la charge sur la question de la réconciliation, dans la logique de son prédécesseur Rock Kaboré, mais dans des conditions et réalités différentes. Après une tentative moins réussie de réunir tous les anciens présidents du Faso,aujourd'hui on est en droit de se demander quels sont les principaux obstacles au processus de réconciliation nationale ? 



BURKINA FASO,UNE SOCIÉTÉ TRÈS POLITISÉE 

Le premier obstacle semble lié à une politisation à outrance de la société. En rappel le pays a traversé plusieurs moments difficiles liés à l'instabilité politique : Des coups d'État, deux insurrections majeurs,de nombreuses pertes en vies humaines à cause de la politique. 

Et le moins que l'on puisse dire est que la fracture sociale en rapport aux différents évènements douloureux est très grande. Puisque chaque situation a eu son lot de victimes et de frustrés. A tel point que politiquement,la conciliation des positions et des désirs est restée quasi impossible. Par conséquent les clivages politiques sont importants et recommandent une collaboration franche et sincère de tous les acteurs, notamment les différentes victimes mais aussi les accusés et responsables d'événements tragiques.

LES OBSTACLES LIÉS À L'ATTITUDE DES ACCUSÉS ET RESPONSABLES 

On se rappelle que la justice a rendu son verdict dans le dossier Thomas Sankara et autres. Les victimes dont l'ancien président du Faso Blaise Compaoré ont été condamnés par contumace pour certains. Si le Gal. Gilbert Diendéré continue de purger ses peines , force est de reconnaître que l'attitude de Blaise Compaoré est insuffisante pour un processus serein de réconciliation nationale. Parce qu'en réalité ce processus ne doit pas occulter les aspects vérité et justice. Cela donne l'impression qu'il n'est pas disposé à affronter courageusement la justice dans l'espoir que les différents acteurs puissent aboutir à une éventuelle "miséricorde nationale".

Voir Blaise Compaoré décider à entrer au pays, à prendre la parole, à dire ouvertement et sincèrement sa part de vérité, à formuler une demande de pardon sincère à l'endroit des différentes victimes d'événements tragiques sous son règne,à commencer à purger sa peine, constituerait un pas important franchis vers une véritable réconciliation nationale. Cela contribuerait certainement à désamorcer les cœurs et à,ne serait-ce que soulager l'âme des familles des victimes dont l'attitude pourrait être un obstacle dans une certaine mesure.

L'OBSTACLE LIÉ À L'ATTITUDE DES FAMILLES DES VICTIMES.

Il est clair que l'attitude des familles des victimes dépend largement de l'attitude des coupables et responsables. Mais aussi des manipulations politiciennes au sujet de certains dossiers emblématiques. C'est ainsi que le processus de réconciliation nationale devra fortement impliquer les différentes catégories de victimes. Après,ces catégories devront s'inscrire dans une logique de pardon,en vue de tourner la page afin de réaliser l'intérêt général qui se cache derrière l'idée de réconciliation nationale. S'il est sûr qu'il faudra au préalable passer par la vérité et la justice,il n'en demeure pas moins que les intérêts corporatistes, politiques ou privés ne devraient pas l'emporter sur l'intérêt général dans un moment où le pays continue de traverser des situations difficiles avec la crise sécuritaire.

En sommes les acteurs politiques,les coupables,les victimes et les citoyens dans l'ensemble doivent collaborer franchement et sincèrement, chacun à son niveau afin que tous puissent s'accorder sur les urgences à réaliser au profit de la nation. 

Faut-il rappeler que la justice doit continuer à jouer un rôle clé en n'étant pas sélective ? Faut-il rappeler également que le processus de réconciliation ne doit pas concerner uniquement les acteurs politiques ? Tout le monde est alors interpellé.

Issouf SAGNON

lundi 4 juillet 2022

SOMMET DE LA CEDEAO, BURKINA FASO,MALI :QUELLE ATTITUDE ADOPTER PAR LES TRANSITIONS FACE AUX DÉCISIONS PRISES ?



 A l'issue de son sommet extraordinaire tenu à Accra ce 3 Juillet 2022 plusieurs décisions ont été adoptées par l'organisation sous-régionale sur le Burkina Faso,le Mali et la Guinée qui connaissent tous des situations de transition après des coups d'État. Selon les décisions prises, quelle devra être là conduite à tenir pour chacun des Etats susmentionnés ?




DE LA LEVÉE DES SANCTIONS AU MALI SOUS CONDITION 

Les sanctions économiques et financières contre le Mali sont levées d'après les conclusions des travaux de la CEDEAO. L'une des principales conditions serait que les militaires renoncent à se présenter aux postes électifs lors des élections à venir.

La question que l'on peut se poser est de savoir si cette condition était dans les négociations secrètes entre la partie malienne et la CEDEAO afin que les sanctions soient levées ? L'on sait que l'organisation sous régionale tenait entre autres à voir un calendrier clair tendant vers le retour à l'ordre constitutionnel. Le gouvernement malien a eu le mérite d'élaborer un calendrier dans ce sens. La modification de la loi électorale permet cependant aux militaires de la transition de se représenter à condition de démissionner du pouvoir transitoire et de l'armée quatre mois auparavant. Cette éventualité n'est pas du goût de la CEDEAO. Que faire pour Assimi GOÏTA et son équipe ?

Il faut rappeler qu'au-delà des militaires il y a des acteurs politiques,de la société civile,des corps professionnels et le peuple malien dans son ensemble. Alors l'opinion et la volonté de tous ces acteurs devra compter certainement. Il appartient alors aux autorités de la transition de prendre la meilleure décision possible afin d'éviter une éventuelle instabilité issue du processus électoral à venir.

Il est certain que la classe politique et la société civile risque d'émettre des réserves sur la sincérité du processus si les mêmes autorités de la transition devraient prendre part aux élections qu'elles même organiseront. Comme le dit l'adage "nul ne peut être juge et partie à la fois". Dans tous les cas il appartient aux différents acteurs de savoir privilégier les intérêts du vaillant peuple malien.

DES 24 MOIS DE TRANSITION POUR LE BURKINA FASO

Nous pensons que les autorités de la transition du Burkina Faso doivent accepter le délai donné par la CEDEAO.Parce que plus une transition dure, plus le risque d'instabilité est grand .

Surtout lorsque que l'équipe de la transition est essentiellement composée d'acteurs d'une expérience politique moindre et qui n'ont pas un rapport de force favorable pour gouverner sereinement. En fait les hommes politiques et leurs différents partenaires stratégiques n'entendent pas faciliter les choses. 

Il faut alors mettre l'accent sur l'application les stratégies militaires déjà élaborées, accélérer les principales réformes et commencer la préparation des futures élections,sans oublier le processus de réconciliation nationale qui doit rassembler toutes les forces vives de la Nation. 


Issouf SAGNON 

mercredi 15 juin 2022

BURKINA FASO 🇧🇫: TRANSITION ET INCERTITUDES

 La situation sécuritaire qui a conduit vers le coup d'État du 24 janvier reste toujours inquiétante. Le pays traverse toujours d'énormes difficultés liées à l'insécurité . Du coup le pays est plongé dans des incertitudes au vue des évènements et de l'attitude des différents acteurs.

✍️: Issouf SAGNON

📷: Carte du Burkina Faso 🇧🇫



DE L'ATTITUDE DES DIFFERENTS ACTEURS

Dès le début du terrorisme au lieu de prendre la question au sérieux le MPP a préféré soupçonner le pouvoir déchu d'être derrière les attaques en guise de déstabilisation. 

Par ailleurs,au sein des acteurs de l'opinion publique nationale nombreux sont ceux qui voient la France comme instigatrice du terrorisme ou comme une puissance qui arme les terroristes.

Au cours du mandat du président Kaboré on est tenté de parler de sabotage au vue de certains dysfonctionnements aussi bien au sein de l'armée que de l'administration en général. Il a manqué visiblement la cohésion nécessaire pour affronter le terrorisme,tant l'adversité politique issue de l'insurrection populaire d'octobre 2014 fut grande entre les acteurs. 

De ce qui précède, l'attitude des acteurs de la société burkinabè s'est caractérisée par une série d'accusations à tort ou à raison tantôt de telle ou telle famille politique, tantôt de la France,sans oublier les revendications des corps professionnels depuis le premier mandat du président Kaboré. 

Par conséquent il eut moins de lucidité pour comprendre réellement que les facteurs internes tels que la pauvreté des couches sociales,les inégalités selon les régions,les mésententes intercommunautaires, l'insuffisance de la cohésion entre acteurs du système sécuritaire,la corruption,le trafic mal maîtrisé des hydrocarbures,etc contribuent largement à l'entretien et à la propagation du terrorisme. Le constat évident fut l'incapacité du régime du MPP à trouver les  solutions adéquates pour contrer les attaques terroristes jusqu'à sa chute.

 Cette série d'attitudes loin d'être constructives se poursuit sous la transition. On est toujours dans une logique d'accusations et d'adversité. Certains se retrouvent mieux dans le camp du pouvoir de la transition qui a en face de lui les militants du MPP n'ayant pas digéré la perte du pouvoir,qu plus les pro-russe qui s'attendaient à une rupture formelle avec la France à l'image du Mali, plus d'honnêtes citoyens qui avaient espéré un meilleur changement et qui restent dans leur soif, plus l'inflation issue des réalités économiques,etc. 

Dans une telle logique on se trouve loin de la dynamique de cohésion et de rassemblement afin de mieux exploiter la transition qui demeure la meilleure opportunité possible pour fonder une nouvelle Nation à travers les bases solides. D'où l'impression d'incertitudes en ce qui concerne la paix et la stabilité dans notre pays d'autant plus que les différents évènements demeurent également moins rassurants.

DES ÉVÈNEMENTS CARACTÉRISTIQUES DE LA SITUATION DU PAYS

Comme on le sait tous depuis 2016 plusieurs évènements tragiques liés essentiellement aux terrorisme ont attristé les populations. De Yirgou à Saytenga en passant par Inata et Solhan,des centaines de civils ont été tués.

Si au départ les attaques touchaient principalement les convois de FDS et les symboles de l'État, aujourd'hui les terroristes n'épargnent pas les populations civiles selon la zone stratégique qui les intéresse.

Des cette succession d'événements tragique, s'en est suivi un coup d'État, suivi d'une transition après une gymnastique de normalisation du pouvoir issu du pusch par le conseil constitutionnel.

Après la mise en place des organes de la transition la question des émoluments des membres de l'Assemblée Législative de Transition ainsi que des salaires des membres de l'exécutif a fait des gorges chaudes. Au départ bon nombre de personnes ont pensé au bénévolat pour l'animation de l'ALT . Quand aux salaires des ministres,un décret a été pris pour en revoir le régime juridique. Au vue des montants de part et d'autre on s'accorde à dire que l'exemple est loin d'être donné en matière de réduction du train de vie de l'État. 

Sur le plan administratif et institutionnel on assiste à une sorte de réorganisation notamment avec de nouvelles nominations aux postes de responsabilité et des révocations"avec effet immédiat"qui sont perçues par plusieurs personnes comme des règlements de comptes.

En ce qui concerne la coopération internationale,on se souvient que le président de la transition avait rappeler qu'il ne s'inscrivait pas dans une logique de révolution. En matière de sécurité la coopération militaire avec la France semble demeurer. De quoi décevoir ceux qui s'attendaient à une véritable rupture en la matière. Surtout que rien n'est visiblement fait pour montrer que de nouvelles conditions de collaboration sont édictées afin que la France-Afrique d'antan ne soie plus d'actualité et que sonne l'ère d'une nouvelle collaboration franche.

De façon pratique,sur le terrain le nombre d'attaques terroristes ne baisse pas. Et en plus de leur stratégie nauséabonde de s'attaquer aux populations civiles,les terroristes semblent mieux exploiter les failles en matière de trafic d'hydrocarbures avec une vingtaine de citernes détournées dont 14 dans la région de l'est à la mi-juin.

Ces principaux évènements ont clairement affecté plusieurs acteurs dans leur élan d'apport constructif et de soutien,certains commençant déjà à porter la voix pour une démission du président de la transition, d'autres s'inscrivant de façon indirecte dans une logique de sabotage à travers une communication adaptée à cet effet.

Ces évènements et attitudes nous éloignent clairement d'un scénario d'union,de cohésion et de réconciliation pour mieux exploiter la nouvelle période transitoire dans l'espoir de fonder les bases du renouveau. D'où l'urgence pour les forces vives de la nation de se revoir,à commencer par les autorités, pour une transition réussie.


dimanche 29 mai 2022

BURKINA FASO 🇧🇫 : LES DANGERS DE LA POLITIQUE

 Parmi les nombreux défis à relever figure incontestablement la dépolitisation de l'administration publique. Le constat est qu'au delà de l'administration publique toutes les entités(professionnelles, juridiques, coutumières et religieuses ) sont infectées d'une manière ou d'une autre par "le virus politique". D'où la nécessité d'une lecture approfondie afin de mieux faire face à ce fléau.




LA POLITISATION À OUTRANCE DES DIFFÉRENTES ENTITÉS

Des structures corporatives telles que les organisations syndicales aux autorités religieuses et coutumières en passant par les organisations de la société civile et l'armée,la politisation y a atteint un niveau inquiétant.

Cette politisation a plusieurs caractéristiques.La confusion de rôles entre entités en est une. Il est fréquent de remarquer cela entre les partis politiques et les organisations de la société civile. Dans la pratique, aussi bien les partis politiques que les OSC laissent des vides dans l'atteinte de leurs différents objectifs.

 Les partis politiques n'animent pas suffisamment la vie publique politique à travers l'éducation des masses. Ils sont beaucoup plus guidés par la conquête et la gestion du pouvoir en sautant les autres étapes nécessaires pour un système électoral éclairé.

Les organisations de la société civile qui n'ont pas pour missions de conquérir et de gérer le pouvoir , prennent parfois et pour bon nombre, une forte coloration politique. De façon pratique certaines OSC semblent plus proche des partis politiques de part leurs actions. La veille citoyenne, l'éveil des consciences,les activités humanitaires,etc,ne sont plus les principaux objectifs de plusieurs organisations de la société civile. Elles sont beaucoup plus guidées par le désir de se rapprocher de tel ou tel regroupement politique afin d'avoir certains avantages du pouvoir. Plusieurs acteurs de la société civile sont passés de la rue à un ministère ou à un poste de conseiller à la présidence du Faso. Si cela n'est pas interdit, force est de reconnaître que la collusion exagérée entre ces deux types d'entités fausse la donne en ce qui concerne les objectifs fixés par les statuts de chacune d'entre elles. Il est d'ailleurs fréquent de voir des OSC organiser des activités de soutien aux profits d'un pouvoir politique ou au profit d'une personnalité politique, à l'image d'un parti politique ! Peut-on être juge et partie à la fois?

Le constat malheureux est que la politique touche presque tous les secteurs dont certains sont censés rester neutre au vue de leur importance pour la société. L'administration publique est politisée parfois par le biais de "cellules politiques"dans divers services. Parfois par le truchement de structures syndicales dont les prises de positions sont le plus souvent favorables au pouvoir en place.

L'une des conséquences néfastes de cet état des choses est qu'on retrouve parfois au sein de l'administration publique,des responsables avec un niveau très insuffisant de leadership,un niveau insuffisant de professionalisme et de compétences qui ont cependant accéder à des postes de responsabilité par favoritisme politique. On s'éloigne alors du principe de la "méritocratie".

Que dire des autorités coutumières et religieuses ! Elles devraient être les garantes de la sagesse,de la morale et de l'éthique au sein de la société. Mais en réalité, certaines s'en éloignent du fait de la politique. Le cadre législatif leur facilite la tâche en ne limitant pas leur domaine d'intervention politique.Elles ont par exemple un mandat électif notamment pour les autorités coutumières.

Le comble,c'est la politisation de la grande muette. À l'époque du R.S.P(Régiment de Sécurité Présidentielle) on parlait fréquemment d'une armée dans l'armée. Aujourd'hui encore aucun indice ne montre suffisamment une dépolitisation de l'armée. Pire, avec la défaillance des régimes politiques, l'armée est davantage impliquée d'une façon ou d'une autre dans la politique avec la résurgence des coups d'État.

Les autorités actuelles de la transition du Burkina Faso ont évoqué la nécessité d'une dépolitisation de l'administration publique. Cette dépolitisation est plus que nécessaire et devrait s'étendre sur plusieurs domaines de la société burkinabè.

QUE FAIRE DONC ? 

La dépolitisation doit porter sur tous les domaines qui convoque d'une façon ou d'une autre l'intérêt général. La tâche semble d'emblée irréalisable mais il faut y arriver,surtout pour les secteurs sensibles.Pour cela il faudra peut-être :

- Créer l'AMBF(Autorité Morale du Burkina Faso) qui sera une autorité morale chargée de la régulation de l'éthique des entités de la vie publique. Elle pourrait être composée de personnes ressources des différentes entités et jouera le rôle de veille et d'arbitrage pour une organisation saine des institutions par rapport à leurs différents régimes juridiques ; (Peu importe sa dénomination).

-Revoir les régimes juridiques de chaque entité,les réadapter à la nouvelle vision de l'organisation de la vie publique.

-Veiller à l'application des contenus des statuts de chaque entité ;

- Adopter des sanctions contre tout acteur d'une quelconque entité qui viendra à violer les règles prévues dans les statuts ;

- Octroyer des prix et récompenses aux entités apolitiques en fonction de leurs activités annuelles sur recommandation de l'AMBF;

- ETC.

Une chose est sûre, pour une meilleure organisation de la vie sociopolitique au Burkina Faso,il faudra passer par une moralisation qui implique une dépolitisation suffisante de tous les secteurs susmentionnés.

✍️: Issouf SAGNON



ÉDUCATION CIVIQUE 2024-2025, PROGRAMMES COMMENTÉS, QUATRIÈME ET TROISIÈME.

  Synthèse des programmes pour les classes de 4e et de 3e en éducation civique au Burkina Faso. ✍️ : Par le même auteur ☑️                  ...