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lundi 4 juillet 2022

SOMMET DE LA CEDEAO, BURKINA FASO,MALI :QUELLE ATTITUDE ADOPTER PAR LES TRANSITIONS FACE AUX DÉCISIONS PRISES ?



 A l'issue de son sommet extraordinaire tenu à Accra ce 3 Juillet 2022 plusieurs décisions ont été adoptées par l'organisation sous-régionale sur le Burkina Faso,le Mali et la Guinée qui connaissent tous des situations de transition après des coups d'État. Selon les décisions prises, quelle devra être là conduite à tenir pour chacun des Etats susmentionnés ?




DE LA LEVÉE DES SANCTIONS AU MALI SOUS CONDITION 

Les sanctions économiques et financières contre le Mali sont levées d'après les conclusions des travaux de la CEDEAO. L'une des principales conditions serait que les militaires renoncent à se présenter aux postes électifs lors des élections à venir.

La question que l'on peut se poser est de savoir si cette condition était dans les négociations secrètes entre la partie malienne et la CEDEAO afin que les sanctions soient levées ? L'on sait que l'organisation sous régionale tenait entre autres à voir un calendrier clair tendant vers le retour à l'ordre constitutionnel. Le gouvernement malien a eu le mérite d'élaborer un calendrier dans ce sens. La modification de la loi électorale permet cependant aux militaires de la transition de se représenter à condition de démissionner du pouvoir transitoire et de l'armée quatre mois auparavant. Cette éventualité n'est pas du goût de la CEDEAO. Que faire pour Assimi GOÏTA et son équipe ?

Il faut rappeler qu'au-delà des militaires il y a des acteurs politiques,de la société civile,des corps professionnels et le peuple malien dans son ensemble. Alors l'opinion et la volonté de tous ces acteurs devra compter certainement. Il appartient alors aux autorités de la transition de prendre la meilleure décision possible afin d'éviter une éventuelle instabilité issue du processus électoral à venir.

Il est certain que la classe politique et la société civile risque d'émettre des réserves sur la sincérité du processus si les mêmes autorités de la transition devraient prendre part aux élections qu'elles même organiseront. Comme le dit l'adage "nul ne peut être juge et partie à la fois". Dans tous les cas il appartient aux différents acteurs de savoir privilégier les intérêts du vaillant peuple malien.

DES 24 MOIS DE TRANSITION POUR LE BURKINA FASO

Nous pensons que les autorités de la transition du Burkina Faso doivent accepter le délai donné par la CEDEAO.Parce que plus une transition dure, plus le risque d'instabilité est grand .

Surtout lorsque que l'équipe de la transition est essentiellement composée d'acteurs d'une expérience politique moindre et qui n'ont pas un rapport de force favorable pour gouverner sereinement. En fait les hommes politiques et leurs différents partenaires stratégiques n'entendent pas faciliter les choses. 

Il faut alors mettre l'accent sur l'application les stratégies militaires déjà élaborées, accélérer les principales réformes et commencer la préparation des futures élections,sans oublier le processus de réconciliation nationale qui doit rassembler toutes les forces vives de la Nation. 


Issouf SAGNON 

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