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mardi 30 août 2022

ERREURS AU SOMMET : QUELLE ANALYSE ?

 Depuis l'arrivée du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) plusieurs erreurs ont été constatées tantôt dans la forme , tantôt dans le fond dans la gouvernance. On est en droit de s'interroger sur les raisons diverses des ces erreurs. Quelle lecture pouvons-nous faire de ces erreurs ?

✍️ : Issouf SAGNON

🗓️ : Publié le 30-08-2022

📷: Drapeau du Burkina Faso.




L'on se souvient que dès la naissance du MPSR un article manquait dans la charte formalisant sa naissance.

Par la suite s'en est suivi une cacophonie tantôt dans la communication tantôt dans l'organisation pratique dans la gouvernance.

Le dernier fait marquant est la discordance entre les propos du premier ministre Albert OUEDRAOGO et les positions du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) et de la famille SANKARA au sujet de la venue de l'ancien président Blaise Compaoré.

En rappel ce retour de l'ex président s'inscrivait dans une logique générale de réconciliation nationale et particulière de rencontre de tous les anciens chefs d'État vivant du Burkina Faso ; rencontre qui s'est également soldée par un quasi échec,deux des anciens présidents du Faso n'ayant pas pu honorer à l'invitation du président Damiba.

Auparavant plusieurs cas irréguliers ont été constatés : la discorde pratique entre le comité de rédaction du projet de transition et les dirigeants sur le caractère bénévole ou pas des membres de l'assemblée législative de transition (ALT); le drapeau du Burkina Faso à l'envers lors d'une cérémonie ;des erreurs sur les nominations (de personne déjà nommée ou décédée). Il est clair que toutes ces situations ne passent pas inaperçues dans une transition où l'espoir porte sur un renouveau dans la gouvernance. Quelle lecture possible donc ?

HYPOTHÈSES POSSIBLES D'EXPLICATION :

La première hypothèse est celle de l'inexpérience politique de la majorité des dirigeants de la transition. Du président Paul Henri Sandaogo Damiba à plusieurs de ses ministres en passant par son premier ministre,le manque d'expérience dans la gouvernance au haut niveau et des rouages de la politique se fait sentir dans la gestion et dans les stratégies de communication. 

On déduit aisément qu'il ne suffit pas d'avoir des compétences professionnelles dans un domaine précis pour s'en sortir paisiblement dans la gouvernance au sommet. 

La deuxième hypothèse pourrait être celle du boycott ou d'un sabotage indirect de plusieurs acteurs tapis dans l'ombre mais susceptibles d'induire en erreur d'une façon ou d'une autre les dirigeants de la transition. D'autant plus que le pouvoir actuel est issu d'un coup d'État. Autant dire que plusieurs acteurs du pouvoir déchu sont toujours dans la frustration. Alors que ces derniers gardent toujours un rapport de force non négligeable à tous les niveaux de l'administration publique. La collaboration franche reste alors difficile à réaliser.

Le constat évident est que pour réussir tranquillement dans une gouvernance transitionnelle il faut à la fois des compétences techniques,de l'expérience politique et de la cohésion des principaux acteurs de la société autour des mêmes objectifs d'intérêt général. Force est de constater que ces conditions ne sont pas réunies au Burkina Faso. 

Autant dire que les autorités de la transition n'auront pas la tranquillité nécessaire tout au long de leur règne quand on sait que la tendance est à la naissance de fronts et de mouvements sociopolitiques dans le débat public.De surcroît lorsque les résultats de la lutte antiterroriste de sont pas à la hauteur des attentes du peuple Burkinabè.

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